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La ZLECAF
Solution de dernière chance

La ZLECAF, La zone de libre-échange continentale africaine, le plus grand bloc commercial par son nombre. 54 États africains. A ce jour, plus de 81% des biens sont échangés à des conditions préférentielles, l’Algérie qui a été parmi les premiers signataires de l’accord, le 23 juin 2021 est à la traîne. Elle occupe la 20ème place du total des pays fournisseurs du continent, soit 0,4 % du total des importations africaines. « Un volume très faible ne dépassant pas 3 % de nos échanges commerciaux avec la ZLECAF » Concède le ministre du Commerce, Kamel Rezig. 

Une valeur d’à peine 3,042 mds de dollars réalisée en grande partie avec les pays d’Afrique du nord dans le cadre de la zone arabe de libre échange; le Maroc, la Tunisie et l’Egypte avec qui sont appliquées des taxes douanières oscillant entre 45 et 65 %. 

L’Afrique fait partie des régions où les coûts des échanges, sont les plus élevés, la ZLECAF vise à réduire progressivement 90% de ses droits de douane sur 5 ans, la solution de dernière chance du continent pour rattraper son retard. L’élimination progressive des tarifs douaniers, des barrières non-tarifaires ; l’amélioration de l’efficacité des procédures douanières, la facilitation des échanges et du transit peut générer une augmentation infinie des revenus. Un portail d’accès à un marché potentiel de 1,3 milliard de personnes et un PIB cumulé de 3400 milliards de dollars. Un marché qui réunira toutes les économies du continent et intégrera inéluctablement l’Afrique dans la supply chain mondiale.

La zone de libre-échange devrait accroître le commerce intra-africain de services de transport de près de 50 %

Près de 40 % de l’augmentation de la production de services en Afrique concernerait les transports, selon les dernières estimations de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). La zone de libre-échange continentale africaine devrait accroître le commerce intra-africain de services de transport de près de 50 %. En valeurs absolues, Plus de 25 % des gains dans les services intra-africains iraient uniquement au transport ; c’est une bonne nouvelle. 

La ZLECAf nécessite 1 844 000 camions pour les cargaisons en vrac et 248 000 camions pour le fret de conteneurs d’ici 2030. Cela passe respectivement à 1 945 000 et 268 000 camions si les projets d’infrastructure prévus sont également mis en œuvre. La plus grande demande de camions pour soutenir la ZLECAf se situe en Afrique de l’Ouest (39 %) ; la demande de l’Afrique de l’Ouest vers l’Afrique australe est de 19,8 % et de l’Afrique australe vers l’Afrique de l’Ouest de 9,9 % précisent les experts. 

Les flux de trafic augmenteront sur tous les modes de transport mais « les routes représentent actuellement la part du lion du fret en Afrique ». précise Robert Lisinge, Chef de la section de l’énergie, des infrastructures et des services à la CEA, qui a réalisé ces études pour le compte du bloc. Le réseau routier africain est insuffisant, mais la mise en œuvre des projets prévus augmentera considérablement sa taille pour faire face à l’augmentation du fret généré par la ZLECAf qui « doublera le fret routier de 201 à 403 millions de tonnes ».

   

Le transport est un segment névralgique pour la réussite de l’intégration régionale et continentale. Qu’il s’agisse de la création de hubs régionaux, de production ou de commerce électronique, l’infrastructure de transport et de logistique devra soutenir les perspectives de la ZLECAf. Pour l’instant, le seul pays africain performant, c’est l’Afrique du Sud qui fait partie du top 50, 33eme, selon l’indice de performance logistique de la Banque mondiale.

Qui en bénéficiera ?

A ce stade, L’Europe devrait être la principale bénéficiaire de l’augmentation du commerce avec l’Afrique, en matière de services de transport. La Chine est un acteur qui s’est bien implanté. Les nouvelles routes de la soie ont déjà embarqué ses partenaires européens, la France notamment qui est concernée par plusieurs projets dans le secteur des transports en Afrique. La collaboration entre CMA CGM, Bollore Logistics et China Harbour Engineering Company est un exemple d’investissements chinois précoces dans le continent. 

De gros projet, le BTP représente plus de 30% du total des IDE de la Chine sur le continent. Des cycles de négociations sont en cours pour créer ce marché libéralisé pour les marchandises et services, pour contribuer à la circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements en s’appuyant sur les initiatives et les développements dans les États parties mais La zone de libre-échange continentale africaine est opérationnelle depuis janvier 2021 et nos économies sont toujours au point mort. Faute de soutiens financiers aux entreprises, aux PME, faute de perspectives, d’accompagnements, ces états pourraient être exclus de son propre territoire. 

La logistique est un monde d’opportunités pour les économies africaines, depuis le boom du commerce électronique d’infinies possibilités s’offrent à nous comme la demande croissante des services de distribution et d’entreposage. Les prestataires disposant d’un réseau local bien établi auront notamment besoin d’améliorer la livraison du dernier kilomètre, ce qui offre aux acteurs locaux des avantages.

L’île Maurice, un des premiers à ratifier la ZLECAf
 Premier pays africain à signer un accord de libre-échange avec la Chine

Ce marché e-commerce transfrontalier, est une aubaine pour l’Afrique ou des zones entières seront transformées en centres de distribution régionaux. Mais…La Chine a déjà trouvé une porte d’entrée : l’île Maurice, l’un des premiers à avoir ratifié la ZLECAf. Premier pays africain dans l’indice de connectivité mondiale DHL 2020. Premier dans l’indice CNUCED B2C 2019 du commerce électronique en Afrique subsaharienne, premier pays à ratifier un accord de libre-échange avec la Chine, qui est entré en vigueur le 1er janvier 2021, un an jour pour jour avant le Regional Comprehensive Economic Partnership, le 1er janvier 2022. La plus vaste zone de libre-échange du monde opérationnelle après un abaissement progressif des droits de douane étalé sur vingt ans. Une coïncidence ? 
Le bloc appelé RCEP, comprend notamment la Chine, le Japon, l’Australie et la Corée du Sud, à lui seul, il représente le tiers du produit intérieur brut de la planète et le tiers de la population mondiale. Le « nouveau centre de gravité » du commerce mondial, appuie son équilibre en partie sur l’Afrique et nous ne savons pas si c’est une bonne nouvelle.

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